La réforme des heures creuses
Le système des heures creuses et des heures pleines est apparu pour la première fois durant les années 1960, avec l’abondance de l’énergie provenant du parc nucléaire français. Les plages horaires des heures creuses ont été pensées pour mettre à disposition des consommateurs l’énergie nucléaire abondante.
Aujourd’hui, une nouvelle révolution est en marche : celle des énergies renouvelables. En effet, grâce à l’énergie solaire et éolienne, l’électricité est devenue beaucoup plus abondante, même en milieu de journée. Proposer de nouvelles heures creuses n’est donc plus un choix, mais une nécessité. La mise en place de ces plages horaires est indispensable pour un équilibrage de l’offre et de la demande tout au long de la journée et de la nuit.
Il est important de noter que les horaires des heures creuses sont fixés par ENEDIS, le gestionnaire du réseau électrique commun à tous les fournisseurs d’énergie en France.
Pourquoi les heures creuses risquent de changer ?
Le principe des heures creuses a été instauré pour offrir aux consommateurs des prix attractifs la nuit, lorsque l’énergie nucléaire est abondante. Mais pourquoi changer ces heures creuses ?
« L’objectif est d’arriver à un schéma dans lequel il y aurait des heures creuses à la mi-journée en été et la nuit en hiver », a déclaré la CRE. Les nouveaux changements visent à redéfinir les heures creuses pour qu’elles soient en adéquation avec la production de l’énergie photovoltaïque. En effet, la CRE souhaite répondre au pic de production d’origine solaire en journée, surtout pendant la saison estivale.
Ainsi, les consommateurs pourront bénéficier des heures creuses durant de longues périodes en été. Une nouvelle répartition des horaires de facturation permettra de mieux tenir compte de la répartition de la consommation et de la production. Il est à noter que les heures creuses concernent aujourd’hui plus de 15 millions d’abonnés.
Toujours en phase de négociation
Les négociations concernant les nouveaux tarifs sont toujours en cours et devraient être finalisées avant la fin de l’année. Les tarifs devraient normalement augmenter en raison des coûts d’investissement estimés à 200 milliards d’euros.
La CRE souhaite également intégrer progressivement les nouvelles heures creuses dans les produits financiers. Des négociations avec les principaux acteurs du marché de l’énergie européen sont donc en cours.
En conclusion, la réforme des heures creuses s’annonce comme une étape cruciale pour s’adapter aux nouvelles réalités de la production et de la consommation d’énergie, offrant aux consommateurs des tarifs plus adaptés aux fluctuations de la production renouvelable.