Selon les dernières projections d’EDF, 2024 s’annonce comme une année historique pour le secteur énergétique en France. Le géant de l’électricité a prévu des exportations exceptionnelles qui sont comprises entre 85 et 90 TWh. Cela est principalement dû au parc nucléaire performant, aux tarifs abordables sur le marché européen et à la consommation nationale modérée. Toutes ces raisons signent le retour en force de la France sur la scène énergétique internationale.
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Exportation d’électricité en France : de nouveaux records battus
- Des performances impressionnantes et des tarifs attractifs pour les consommateurs français
Selon Marc Benayoun, responsable de la division clientèle d’EDF, la France se distingue par ses performances exceptionnelles en matière d’exportation d’électricité. Les prévisions pour 2024 sont particulièrement prometteuses, avec des échanges attendus entre 85 et 90 TWh, soutenus par une production nucléaire estimée entre 340 et 360 TWh.
Les statistiques des dix premiers mois de 2024 sont déjà éloquentes : la France a exporté 75 TWh d’électricité vers ses voisins. EDF, le principal fournisseur d’énergie en France, contribue à environ 90 % de cette production. Parmi les principaux bénéficiaires figurent l’Italie, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg (Benelux). Ce niveau d’exportation encourage les investissements dans de nouvelles interconnexions transfrontalières, comme le souligne Marc Benayoun.
Il faut remonter à 2002 pour retrouver un record comparable, avec 77 TWh d’exportations nettes, selon RTE. Les performances actuelles s’expliquent par des prix français très compétitifs. Entre janvier et octobre, le prix moyen de l’électricité en France était de 23,90 euros/MWh, inférieur à celui de l’Allemagne. Historiquement, l’Allemagne bénéficiait d’un avantage tarifaire de 5 à 10 euros/MWh, mais la tendance s’est inversée cette année.
- Un retour historique après une année 2023 tumultueuse
Le récent record de la France est d’autant plus remarquable qu’il survient après une année 2023 particulièrement difficile. Durant cette période, la France a dû importer 16,5 TWh pour compenser le déficit causé par les nombreux arrêts de réacteurs nucléaires. Cependant, l’Hexagone fait un retour en force avec des performances notables. Sur les dix premiers mois de l’année, la production nucléaire a augmenté de 11,7 %, ajoutant 29,7 TWh, pour atteindre un total estimé à 291,8 TWh, selon les données combinées de RTE et d’EDF.
Cette reprise est clairement visible : sur les dix premiers mois de l’année, la production nucléaire française a progressé de manière significative de 11,7 %, soit 29,7 TWh supplémentaires, atteignant 291,8 TWh, d’après les données combinées de RTE et d’EDF.
Ce regain de dynamisme illustre la résilience du secteur énergétique français et sa capacité à se redresser après des périodes difficiles. Aujourd’hui, plus que jamais, la France se positionne et s’affirme comme un leader dans l’exportation d’électricité en Europe.