Par exemple, avant la guerre, plus de 20% du gaz utilisé en France provenait de la Russie, représentant 4% de l’énergie utilisée en 2019. Pour faire face à cette situation, l’UE s’est tournée vers d’autres fournisseurs comme le Qatar et les États-Unis afin de diversifier son approvisionnement.Aujourd’hui, l’Europe souhaite s’affranchir du gaz russe d’ici 2027. Cette stratégie nécessite des accords et une coordination entre les pays de l’UE. “Il y a eu un consensus absolu sur le fait que nous avions besoin d’une coordination plus large et plus profonde pour devenir réellement indépendants de la Russie”, a déclaré Tinne Van der Straeten, ministre belge de l’Énergie.
L’UE peut-elle vraiment se passer du gaz russe ?
Les décisions ayant un impact sur la souveraineté énergétique de l’UE doivent être approuvées par les 27 États membres. De plus, pour se libérer du gaz russe, l’Europe doit trouver de nouveaux fournisseurs tout en prenant en considération les obligations contractuelles et les prix du gaz. Un plan d’action est nécessaire, ce qui a conduit à l’adoption de la proposition germano-tchèque visant à créer des groupes de travail et à organiser des réunions régulières. “Nous devons nous mettre d’accord sur un calendrier et une feuille de route précise, afin d’aborder les dernières importations restantes et de garantir que tous les États membres soient en mesure d’effectuer la transition ensemble”, a précisé Kadri Simson, commissaire européenne à l’Énergie.
Vers une fin de la dépendance au gaz russe avant 2027 ?
Actuellement, l’Europe importe encore plus de 14 milliards de mètres cubes de gaz russe via un gazoduc reliant l’Ukraine à la Russie. Le contrat de transit ukrainien entre Gazprom et Naftogaz expire fin 2024. La commissaire européenne à l’Énergie a confirmé que cet accord ne sera pas renouvelé. En conséquence, une nouvelle stratégie de diversification sera adoptée. L’UE souhaite également investir dans les énergies renouvelables, qui représentent aujourd’hui plus de 45% du mix électrique en Europe. “La tentative de Vladimir Poutine de faire chanter notre Union a totalement échoué […] Au contraire, il a vraiment poussé la transition verte”, a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen.