Depuis plusieurs années, la production d’électricité nucléaire d’EDF reposait sur le dispositif ARENH (Accès Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique), qui offrait à certains fournisseurs la possibilité d’acheter une partie de l’électricité issue du parc nucléaire à un tarif fixé à l’avance. Ce mécanisme prendra fin le 31 décembre 2025. À compter du 1er janvier 2026, l’ensemble des fournisseurs devront désormais s’approvisionner sur les marchés de gros ou via leurs propres capacités de production.
La loi de finances pour 2025 instaure un nouveau cadre dans lequel la CRE sera tenue de publier, au minimum tous les trois ans, une évaluation des coûts complets du parc nucléaire historique d’EDF. Cette évaluation intègre l’ensemble des dépenses liées à l’exploitation et à la maintenance des centrales, ainsi que les amortissements correspondant aux investissements réalisés par le passé.
L’évaluation actuelle concerne 57 tranches nucléaires, incluant Flamanville 3, mais excluant les futurs réacteurs de type EPR2. Le cadre méthodologique, fixé par le décret du 5 septembre 2025, repose sur l’hypothèse selon laquelle EDF valorise l’intégralité de sa production sur les marchés de gros. La CRE y intègre également l’allongement de la durée de vie des centrales à 60 ans, en cohérence avec la stratégie énergétique nationale annoncée en 2022.

