Les réacteurs les plus atteints sont principalement les plus récents. La fermeture est donc indispensable pour maintenir un certain niveau de sûreté, malgré l’impact considérable sur la production de l’énergie en France.
Cette situation est loin d’être résolue. En effet, le parc nucléaire français risque de tourner au ralenti pendant les prochaines années. La production d’énergie nucléaire en France n’a jamais été aussi faible.
L’indisponibilité de ces nombreux réacteurs est problématique. Depuis la fin du mois d’avril, moins de 30 GW de puissance générée par les réacteurs en service sont disponibles. Une situation inédite depuis 1999.
- Une production réduite et une situation inédite
Malgré que le Président de la République soit favorable à la construction de nouveaux réacteurs et à l’usage du nucléaire, la production annuelle en France est restée, ces dernières années, constante et inférieure à 400 TWh.
Moins de 67 % de l’énergie électrique en France est générée par le parc nucléaire. Outre les problèmes techniques, le changement climatique a engendré une importante baisse du niveau des rivières. La sècheresse pourrait donc avoir des conséquences remarquables sur le fonctionnement des centrales nucléaires à réacteur à eau sous pression.
Le président de l’Autorité de sûreté nucléaire Bernard Doroszczuk n’a d’ailleurs pas écarté le risque d’une baisse plus importante de la puissance des centrales nucléaires détenues par EDF durant l’été.
Selon les experts d’EDF, impossible de confirmer que les réacteurs à l’arrêt soient rapidement remis en marche.
L’été de cette année 2022 est menacé, aussi bien par la canicule que par la sécheresse et les coupures de courant.
Le ministère de la transition écologique annonce des records de température pour le mois de juin. Le risque que d’autres centrales soient mis à l’arrêt, comme celles de Saint-Alban et de Bugey, est donc présent et dépend de la météo des prochains mois.