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A Turin, le G7 proche d'un accord sur la fin des centrales à charbon

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À Turin, le G7 est sur le point de parvenir à un accord historique concernant la cessation de l’exploitation des centrales à charbon. Bien que la France ait déjà fait des progrès considérables en matière d’électricité verte, avec une part croissante d’énergies renouvelables dans son mix énergétique, le charbon demeure une source significative d’énergie à l’échelle mondiale.

Actuellement, la France compte deux centrales à charbon, situées à Cordemais et à Saint-Avold, représentant seulement 0,6 % de sa production d’électricité. Cependant, à l’échelle mondiale, plus de 2 500 centrales à charbon restent en activité, avec des chiffres notables au Japon, aux États-Unis et en Europe. Cette dépendance variée des nations à l’égard des énergies fossiles souligne l’importance de l’initiative du G7.

Les ministres du Climat, de l’Énergie et de l’Environnement des États-Unis, du Canada, de l’Allemagne, de l’Italie, de la France, du Royaume-Uni et du Japon se sont réunis à Turin pour élaborer une stratégie concertée visant à éliminer progressivement l’utilisation du charbon d’ici la première moitié des années 2030. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des efforts plus larges du G7 pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique conformément aux objectifs de l’accord de Paris.

Le Ministre Italien a souligné l’importance cruciale de la décarbonation pour atteindre l’objectif fixé par l’accord de Paris de limiter l’augmentation de la température mondiale à moins de 1,5 degré Celsius. Cependant, des divergences persistent, notamment avec le Japon, qui hésite à fixer une date butoir en raison de sa forte dépendance actuelle aux énergies fossiles pour la production d’électricité.

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Cette réunion du G7 ne se limite pas uniquement à la question du charbon. Elle offre également une plateforme pour discuter d’autres enjeux majeurs tels que le développement des énergies renouvelables (solaire, nucléaire, éolienne) et la diversification des sources d’approvisionnement en matériaux essentiels afin de réduire la dépendance des pays membres à l’égard de la Chine.

Cependant, certains militants du climat estiment que les engagements pris lors de cette réunion sont trop souples, voire faibles, arguant que certains pays nécessitent plus de temps pour mettre en place des stratégies de transition énergétique efficaces. Il est crucial que ces engagements soient suivis d’actions concrètes et que des mesures robustes soient mises en place pour réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre au cours de cette décennie.