Quels sont les objectifs de l’accord sur l’EPBD ?
L’EPBD prévoit des exigences renforcées en matière de performances énergétiques, la mise en place d’un plan d’action à long terme, de nouveaux systèmes de certification et des dispositifs d’inspection plus clairs. Une révision de cette directive a été adoptée le 12 mars lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg.
Il est bien connu que des millions de bâtiments en Europe nécessitent des travaux de rénovation énergétique en raison de leur mauvaise isolation, responsable des déperditions thermiques et des émissions de gaz à effet de serre. En France, le secteur du bâtiment représente près de la moitié des consommations énergétiques annuelles et est responsable d’un quart des émissions de gaz à effet de serre. L’EPBD revêt donc une importance capitale, non seulement pour le secteur énergétique, mais aussi pour l’emploi dans le domaine de la rénovation.
Quelles sont les nouveautés de cet accord ?
Le nouvel accord vise à réduire la consommation énergétique des bâtiments résidentiels d’au moins 16 % d’ici 2030 et de 22 % d’ici 2035. Des règles encore plus strictes seront également appliquées aux bâtiments non résidentiels. De plus, les systèmes de chauffage responsables d’émissions de gaz à effet de serre, également appelés chauffages carbonés, ne seront plus autorisés à partir de 2025. L’objectif est de promouvoir les énergies renouvelables telles que l’énergie photovoltaïque, avec une obligation d’installation de panneaux solaires pour les bâtiments publics et non résidentiels, tant pour la construction neuve que pour la rénovation.
Le nouvel accord devrait entrer en vigueur vers la fin de 2026, date à laquelle chaque pays de l’UE devra présenter sa stratégie pour atteindre les objectifs fixés. La rénovation des bâtiments nécessitera un investissement d’au moins 275 milliards d’euros par an. Toutefois, bien que l’accord ait été approuvé, il ne fait pas l’unanimité au Parlement européen, avec 343 voix pour, 216 contre et 78 abstentions.
Certains parlementaires estiment que les ambitions fixées sont irréalistes. Le député finlandais Marui Pekkarinen a déclaré : « Les nouvelles exigences en matière d’efficacité énergétique jusqu’en 2030 pour les nouveaux bâtiments sont impossibles à accepter. Si l’on considère le parc immobilier moyen, sans tenir compte des différents types de bâtiments, cela pourrait être acceptable. »
Il convient de noter que le texte doit être approuvé par le Conseil afin de devenir loi.