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Baisse des prix du gaz en Europe : la fin de la crise énergétique ?

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Ces derniers mois, l’Europe a connu une baisse remarquable des prix du gaz naturel. Depuis le début du conflit russo-ukrainien, les sanctions contre la Russie ont perturbé le marché mondial de l’énergie, poussant les pays européens à chercher de nouvelles alternatives au gaz russe.

L’année dernière a été marquée par des incertitudes, mais depuis le début de 2024, on constate une chute significative des prix du gaz naturel et une certaine stabilité sur le marché mondial. Pourrait-il s’agir du début de la fin de la crise énergétique qui affecte tous les pays ?

  • Une chute importante des prix du gaz depuis début 2024

Depuis ce début d’année 2024, l’indice français (PEG) du prix du gaz a connu une baisse significative. Les prix du pétrole continuent quant à eux d’augmenter en raison des tensions géopolitiques et des conflits au Moyen-Orient. Le contrat à terme du PEG enregistre une baisse de 14% sur le calendar +1, atteignant ainsi son plus bas niveau depuis de nombreux mois, plus précisément, depuis août 2021.

  • Quelles sont les causes de la baisse des prix du gaz naturel ?

Cette baisse des prix découle des prévisions météorologiques clémentes en Europe, notamment en France et en Allemagne. Malgré un hiver où les réserves de gaz sont restées relativement stables (65,9% dans l’Union européenne, 51,3% en France et 71,5% en Allemagne), d’autres facteurs interviennent. Le ralentissement des activités manufacturières en 2022, causé par la guerre en Ukraine et la pandémie mondiale, a entraîné une diminution de la demande de gaz naturel en Europe. De plus, les pays de l’UE ont intensifié leurs investissements dans les énergies renouvelables, telles que l’éolien, l’hydroélectricité, le photovoltaïque et le nucléaire. La baisse des prix du CO2 fait également grandement partie de la chute des prix du gaz naturel, le prix des quotas étant passés de 80€/tonne à 60€/tonne depuis ce début 2024.

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  • La crise énergétique est-elle enfin terminée ?

C’est la question que se posent de nombreuses personnes : tout dépend de l’offre et de la demande, étroitement liées à la stabilité du marché mondial. De nombreux experts se montrent optimistes quant à une baisse des prix dans les mois à venir, particulièrement au printemps et en été. Cependant, le risque d’une hausse persiste, notamment avec les tensions croissantes dans la région de la Mer Rouge. Une guerre régionale au Moyen Orient (et / ou une résurgence de l’activité manufacturière) va certainement entrainer une hausse significative et des prix records. Malgré cet optimisme, les experts n’excluent pas les risques