La majorité du GNL américain provient du gaz de schiste, obtenu par fracturation des roches, une méthode polluante contribuant au réchauffement climatique. Total Energies est désormais le principal exportateur de ce GNL américain. Les États-Unis disposent actuellement de sept terminaux méthaniers opérationnels, et en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, l’Administration Biden a facilité la construction d’une quinzaine de terminaux supplémentaires pour répondre aux besoins de l’Europe.
- Vers une nouvelle dépendance ?
Les importations de GNL américain continuent leur ascension en Europe. Certains experts affirment que les pays de l’Union européenne resteront tributaires du gaz de schiste pendant des décennies. En effet, en plus des nombreux projets actés plusieurs gouvernements envisagent la mise en place d’infrastructures pour la regazéification et le stockage de ce gaz. Actuellement, le réseau de GNL en Europe est principalement concentré dans les États côtiers, laissant l’Europe centrale moins bien desservie.
Afin d’éviter une nouvelle dépendance, les 27 pays membres cherchent à identifier de nouveaux exportateurs et à diversifier leurs fournisseurs en énergie. Cependant, le GNL américain demeure, jusqu’à présent, la meilleure solution pour répondre à leurs besoins. Parallèlement, les gouvernements ont accéléré l’octroi de permis pour la production d’énergies renouvelables.
- Un impact climatique et environnemental ?
Les préoccupations liées aux problèmes climatiques ont pris une ampleur croissante ces dernières années. D’après plusieurs études, le GNL américain émet 40% de gaz à effet de serre de plus que le gaz russe. L’extraction de ce gaz entraîne des fuites de méthane dans l’atmosphère, tandis que le transport à bord de navires méthaniers a également un impact sur le climat. En France, le ministère de la Transition écologique a choisi de ne pas formuler de commentaire à ce sujet.