Le nucléaire, principal pilier de la production d’énergie électrique en France, joue un rôle central dans la stratégie d’indépendance énergétique du pays.
Actuellement, le parc nucléaire français compte 56 réacteurs, répartis-en 32 de 900 MW, 20 de 1300 MW et 4 de 1450 MW, principalement localisés en Auvergne-Rhône-Alpes, Centre-Val de Loire, Normandie et Grand Est.
Dans un communiqué diffusé le 2 septembre, EDF a annoncé ses nouvelles prévisions de production d’électricité nucléaire pour l’année en cours, malgré le retard de connexion du réacteur de troisième génération de Flamanville. Désormais, la production estimée se situe entre 340 TWh et 360 TWh, dépassant ainsi les prévisions initiales de 315 TWh à 345 TWh. La production est placée au même niveau que celle envisagée pour les années 2025 et 2026.
En 2022, EDF a dû faire face à de nombreux défis, notamment des problèmes de corrosion touchant plusieurs réacteurs, ce qui a conduit à une baisse significative de la production, atteignant tout juste 280 TWh. Cependant, les résultats du premier semestre 2024 montrent des signes prometteurs, surtout avec le succès du démarrage de l’EPR de Flamanville le 3 septembre dernier après 12 ans de retard. « Avec la divergence, c’est-à-dire l’activation du réacteur, nous franchissons une étape cruciale dans le lancement de Flamanville 3 », a déclaré Luc Rémont, PDG d’EDF. L’augmentation de la production résultant également d’une meilleure gestion des arrêts de tranche, des interruptions obligatoires tous les 12 à 18 mois pour remplacer le combustible des réacteurs. Cette révision à la hausse reflète également une des performances globales. « La progression de notre production nucléaire en 2024 est remarquable ! Les résultats sont principalement dus à l’excellente performance industrielle de notre parc nucléaire », a souligné Cédric Lewandowski, directeur du parc nucléaire et thermique.
EDF mène le programme Grand Carénage, un projet ambitieux visant à moderniser les centrales nucléaires françaises et à prolonger leur durée de vie. Ce programme, inscrit dans une perspective à long terme, permettra de relever de nombreux défis et d’augmenter la production dans les années à venir.
Lancé en 2019, le programme Start 2025 a pour objectif d’améliorer la gestion des arrêts des réacteurs nucléaires lors des opérations de maintenance. Le but est de maximiser la production et d’atteindre plus de 400 TWh d’ici 2030. « Une bonne production repose avant tout sur la réussite des arrêts de tranche. La performance de production augmentée en remettant en service des constructeurs fiables », a expliqué Étienne Dutheil, directeur de la division production nucléaire d’EDF.