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Énergie Électrique : L'Avènement des Prix Négatifs

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Les prix négatifs de l’électricité, où le producteur rémunère le consommateur au marché spot, sont devenus une réalité depuis les premières occurrences en 2000. Ce phénomène survient lorsque l’offre excède largement la demande, une tendance de plus en plus marquée ces dernières années. Cela s’explique notamment par l’essor des énergies renouvelables, les changements climatiques et les évolutions des habitudes de consommation. Les experts s’accordent à dire que nous avons bel et bien entamé l’ère des prix négatifs !

Pourquoi ces prix négatifs ?

Le 1er avril à 14h, les prix de l’électricité en France ont basculé en territoire négatif. La raison ? Une augmentation de la production, entraînant une offre excédentaire due à des conditions météorologiques favorables. Le vent soufflait si fort que de nombreuses éoliennes ont été déconnectées du réseau électrique. Ce phénomène inédit suscite l’intérêt et l’interrogation des professionnels du secteur, car il laisse entrevoir la possibilité d’une surabondance d’électricité à certains moments, engendrant ainsi une volatilité des prix.

Actuellement, plus de 7% de l’électricité en France provient des énergies renouvelables (solaire et éolienne), tandis que 66% provient du nucléaire. Contrairement aux idées reçues, les périodes de prix négatifs ne sont pas nécessairement bénéfiques pour le consommateur.

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Le défi du stockage et de la prime à l’arrêt

Un des défis majeurs pour les producteurs d’électricité réside dans le stockage de l’énergie, étant donné qu’elle ne peut être stockée à grande échelle. De plus, les processus de stockage et de redistribution impliquent des dépenses significatives. Si l’arrêt et le redémarrage des éoliennes sont relativement simples, ceux des centrales nucléaires et à gaz sont coûteux et complexes.

« Les centrales à gaz, au charbon ou nucléaires ne peuvent pas réduire leur production pour des raisons techniques, économiques ou de sécurité », explique Mathieu Pierzo, Directeur du marché de l’électricité chez RTE.

Pour maintenir la production d’énergie, les producteurs doivent souvent payer pour se délester de l’excédent lors des périodes de prix négatifs, évitant ainsi les coûts liés à l’arrêt des centrales. En revanche, les producteurs d’énergies renouvelables peuvent réduire leur production pendant ces heures et être rémunérés par l’État via la prime à l’arrêt.

 Des périodes de prix négatifs de plus en plus fréquentes

En France, les périodes de prix négatifs sont devenues monnaie courante, tout comme l’attribution plus fréquente de la prime à l’arrêt par l’État. Ainsi, ce que les consommateurs pourraient gagner pendant les périodes de prix négatifs pourrait être compensé par la prime à l’arrêt.