- Les tensions commerciales plombent la demande mondiale en pétrole
Depuis plusieurs mois, la croissance mondiale subit de plein fouet les répercussions des politiques protectionnistes, en particulier celles initiées par les États-Unis sous l’impulsion de Donald Trump. En imposant des droits de douane sur des centaines de milliards de dollars d’échanges, Washington a déclenché une réaction en chaîne qui affaiblit les secteurs industriels et logistiques, grands consommateurs d’énergie fossile.
La Chine, premier importateur mondial de pétrole, se retrouve particulièrement touchée. Les sanctions américaines ont entraîné un ralentissement de son activité industrielle, une perte de confiance des entreprises, et donc une baisse notable de la demande énergétique. Pékin a riposté par des mesures similaires, exacerbant les incertitudes économiques globales. Résultat : les analystes revoient à la baisse leurs prévisions de consommation, ce qui alimente la chute des prix du pétrole.
- L’OPEP+ mise sur une reprise incertaine malgré une offre exédentaire
Face à ces signaux de faiblesse, l’OPEP+ surprend les marchés en annonçant une hausse de production de 411 000 barils par jour dès mai 2025. L’alliance, pourtant habituée à ajuster sa production pour stabiliser les prix, prend ici le pari d’une reprise économique progressive au second semestre — notamment en Asie.
Mais cette stratégie divise. Certains membres, à l’image du Kazakhstan ou de l’Irak, ont déjà dépassé leurs quotas, contribuant à une surabondance d’offre difficile à maîtriser. Le déséquilibre entre une production en hausse et une demande en berne pèse lourdement sur les cours du brut, et met en lumière les limites structurelles de coordination entre pays membres, aux intérêts souvent divergents.
- Pétrole: impact favorable d’une baisse sous surveillance
La baisse des prix du pétrole représente une évolution encourageante pour les professionnels du secteur industriel. Au-delà de l’impact sur la consommation courante, cette tendance permet de réduire les coûts logistiques et certaines charges de production, notamment dans les filières fortement dépendantes du transport ou des matières premières énergivores. Pour les entreprises, il s’agit d’un allègement bienvenu qui peut contribuer à une meilleure maîtrise des coûts, à l’amélioration des marges ou encore à une capacité accrue d’investissement. Une dynamique à suivre de près pour les acheteurs d’énergie, même si les incertitudes géopolitiques et climatiques pourraient rapidement rebattre les cartes.