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Macron annonce la construction de huit réacteurs EPR supplémentaires

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Le nucléaire est crucial pour garantir la souveraineté énergétique de la France. Actuellement, le parc nucléaire français, avec ses 56 réacteurs, assure plus de 65% de la production d’électricité. C’est pourquoi la France envisage d’investir dans de nouveaux réacteurs.

Des réacteurs de nouvelle génération

Lors d’une conférence de presse le mois dernier, le président Emmanuel Macron a annoncé la construction de huit réacteurs EPR supplémentaires, en plus des six autres EPR2 prévus par EDF. Macron considère ce projet comme essentiel pour la transition énergétique du pays. “La France est l’un des pays d’Europe qui a l’énergie la plus décarbonée grâce au nucléaire. Il y a six ans, personne n’était d’accord sur le nucléaire,” a-t-il déclaré lors de la conférence de presse du 12 juin.

Face à l’urgence climatique et aux tensions géopolitiques et énergétiques, la France doit réduire sa dépendance aux énergies fossiles polluantes tout en augmentant sa production d’électricité bas carbone. Construire de nouveaux réacteurs n’est plus un choix mais une nécessité pour mettre fin à l’exploitation du gaz naturel et du pétrole. Les nouveaux réacteurs sont indispensables pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les réacteurs EPR2, des réacteurs nucléaires à eau pressurisée, représentent une technologie de plus en plus répandue dans le monde. Les réacteurs que Macron souhaite construire sont optimisés pour une exploitation d’au moins 60 ans.

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Un projet gigantesque et de nombreux défis

Reprendre en main le destin énergétique de la France est l’ambition affichée par Emmanuel Macron. Le président français a ainsi présenté sa stratégie énergétique pour 2050, qui comprend un vaste plan de relance du nucléaire civil avec la construction de huit nouveaux réacteurs. La France prévoit d’investir dans huit réacteurs supplémentaires, en plus de six autres réacteurs EPR2 dont la mise en service est prévue avant 2037. Il s’agit d’un projet de grande envergure.

La filière nucléaire française, qui compte plus de 3 000 entreprises et plus de 200 000 salariés, fait face à de nombreux défis, notamment un manque d’experts hautement qualifiés. “Dans une filière qui malheureusement a connu des hauts et des bas, a été trop souvent pointée du doigt, qui a perdu beaucoup de compétences et qui doit maintenant se reconstruire,” a déclaré Bruno Le Maire.

Le nouveau chantier s’inscrit dans le programme de relance nucléaire et nécessite des compétences dans de nombreux domaines. À cela s’ajoute le coût, particulièrement en raison de l’inflation. Toutefois, le gouvernement souhaite avancer rapidement pour concrétiser ce projet. “Si EDF apporte la preuve de sa capacité à réaliser dans de bonnes conditions, dans les délais et dans les coûts ces six EPR, il faudra considérer cette option de huit nouveaux EPR2,” a précisé Bruno Le Maire.

La mise en service des six nouveaux réacteurs EPR2 est prévue à partir de 2035. Ces réacteurs seront construits à Gravelines et sur les deux centrales de Bugey et de Penly (Seine-Maritime). Les sites de construction des huit autres réacteurs promis par Macron ne sont pas encore déterminés.