Pas de transition énergétique sans les gaz renouvelables

Réduire au maximum les émissions de gaz à effet de serre est un objectif partagé par tous les pays européens. Pour y parvenir, une stratégie ambitieuse à la hauteur des enjeux climatiques et environnementaux est nécessaire.

L’atteinte de la neutralité carbone d’ici 2050, également appelée zéro carbone, implique la réduction des gaz polluants provenant de l’exploitation des énergies fossiles, notamment le charbon et le pétrole.

Cependant, ce n’est pas suffisant. De nombreuses études soulignent l’importance des gaz renouvelables décarbonés dans toute stratégie de transition énergétique.

• Qu’est-ce que l’énergie décarbonée ? 

L’énergie décarbonée désigne tout type d’énergie qui n’émet ni dioxyde ni monoxyde de carbone dans l’atmosphère. Pour atteindre le net zéro carbone, il est indispensable de recourir à cette énergie. D’immenses avancées scientifiques ont été réalisées dans le domaine de la décarbonation. Le gaz naturel, malgré son caractère polluant, joue un rôle crucial dans l’économie mondiale actuelle. Il est donc difficile de s’en passer dans les décennies à venir. C’est pourquoi le gaz naturel est aujourd’hui considéré comme une énergie de transition vers un avenir entièrement électrique.

• Objectif : Remplacer le gaz naturel par les gaz renouvelables

Le biogaz est la meilleure alternative énergies fossiles car il est possible de transformer la matière organique issue des exploitations agricoles et des stations d’épuration en gaz. C’est ce que l’on appelle la méthanisation. Le méthane est une source d’énergie largement utilisée dans de nombreux secteurs.

• Les atouts des gaz renouvelables

La production de biogaz (biométhane, hydrogène vert, ou gaz de synthèse) peut être réalisée à partir des effluents d’élevage et des déchets de culture. Ces gaz possèdent les mêmes caractéristiques que le gaz naturel fossile et peuvent être stockés dans les infrastructures gazières existantes. En plus de valoriser les déchets organiques, les gaz renouvelables offrent des avantages économiques et environnementaux, notamment une combustion qui émet jusqu’à dix fois moins de CO2 que le gaz naturel fossile. Les gaz de synthèse, produits dans des stations de méthanisation, renforcent la souveraineté énergétique. En Europe, il existe plus de 1 200 installations de production de biométhane, dont 500 en France, qui injectent plus de 7 000 GWh/an dans les réseaux de gaz naturel.

Actuellement, environ 5 à 10 % des volumes de gaz consommés proviennent des sources décarbonées, principalement le biométhane. La France vise à atteindre 100 % de gaz décarbonés d’ici 2050, nécessitant des investissements massifs dans la production de biogaz et de biométhane.