Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, communément appelé « GIEC », a publié le 4 avril dernier son rapport sur les mesures nécessaires et indispensables pour éviter une catastrophe climatique.
Il s’agit du sixième rapport depuis la création du groupe en 1988 dont le 3ème volet vient d’être publié en moins d’un an.
Dès sa sortie, le secrétaire général de l’ONU a déclaré :
« Certains gouvernements et responsables d’entreprises disent une chose et en font une autre. Pour le dire simplement, ils mentent . C’est un dossier déshonorant, un catalogue des promesses creuses qui nous mettent résolument sur la voie d’un monde invivable. La science nous explique que ce sera le résultat de nos politiques énergétiques actuelles »
A-t-il poursuivi, accusant : « des pays et entreprises gros émetteurs de ne pas seulement détourner les yeux, mais de mettre de l’huile sur le feu. Ils étouffent notre planète, au nom de leurs intérêts acquis et de leurs investissements historiques dans les énergies fossiles, alors que des solutions renouvelables moins chères offrent des emplois verts, la sécurité énergétique et une plus grande stabilité des prix » s’est-il ainsi exprimé dans un contexte géopolitique tendu expliqué grandement par le conflit en Ukraine.
Ce volet est certainement l’un des rapports scientifiques les plus importants. Quelles sont les solutions à appliquer au plus vite pour éviter la catastrophe présentée par les experts ?
Ce 3ème volet est intitulé « Atténuation du changement climatique ». C’est le volet le plus important puisqu’il contient un certain nombre de solutions/mesures qui doivent être appliquées pour limiter, au maximum et le plus rapidement possible, le réchauffement climatique de la planète.
Les informations scientifiques prouvent que, durant la dernière décennie, les émissions de gaz à effet de serre ont été les plus élevées au cours de l’histoire, à cause, non seulement de l’utilisation des combustibles fossiles extrêmement polluants, mais aussi la destruction des écosystèmes.
Les émissions de gaz à effet de serre sont 12% plus importantes en 2019 qu’en 2010. Les solutions proposées, si elles sont appliquées au plus vite, permettront d’éviter un réchauffement de 1.5°C d’ici la fin du siècle. Sont principalement concernés par ce rapport les industries et les gouvernements dans les pays en voie de développement.
Le rapport propose plusieurs pistes pour éviter la pire catastrophe climatique de tous les temps. L’humanité dispose d’un certains nombres de solutions pour limiter au maximum les conséquences irréversibles du changement climatique.
La première étape consiste à mettre en place des mesures pour freiner les émission CO2 d’ici 2025. En effet les émissions de gaz à effet de serre sont les principales causes du changement climatique, donc des catastrophes naturelles qui sont de plus en plus nombreuses (inondations, sècheresse, température extrêmes…). Ces émissions doivent être plafonnées, d’ici 2025, pour réussir à conserver un monde « vivable » en limitant ainsi le réchauffement à 1.5°C.
Les scientifiques appellent aussi à cesser, au plus vite, l’utilisation des combustibles fossiles et à développer les énergies renouvelables. En effet, d’ici 2050, la consommation en énergies fossiles comme le pétrole et le charbon doit être réduite de plus de 60 %.
Il est donc nécessaire de transformer plusieurs secteurs industriels et agricoles avec de nouvelles infrastructures et technologies (recyclage, développement de nouveaux matériaux, minimisation des déchets…).
Ce n’est bien évidemment pas tout, le GIEC recommande aussi de changer nos habitudes de vie et de réduire de moitié les émissions de méthane. Des techniques de réduction de CO2 doivent aussi être développées (lutte contre la déforestation, élimination de CO2 de l’atmosphère etc…).